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Simone RAMAIN

Simone Ramain est née en 1900. Elle attrape une méningite en 1914 et les médecins la condamnent à une vie semi- recluse limitée à des travaux manuels, en évitant les efforts intellectuels.

Comment, avec un énorme désir de vie et une grande ouverture ne pas se révolter contre ce qui semblait la condamner.

Lutter contre les séquelles de sa maladie : « mes plus grande hantises étaient l’équilibre et la mémoire ; le reste me paraissait facile. Comment procéder-t-elle : par les défis et le tâtonnement. Mais les difficultés financières de sa famille l’obligent à partir travailler en usine dans un milieu totalement inconnu et sans préparation : s’adapter et être efficace tout de suite pour ne pas être renvoyée. Elle se trouvait tout à coup maladroite, inhabile, incapable d’intégrer les  ordres et les gestes à accomplir. L’idée géniale , de retour à la maison,  fut de reconstituer analogiquement avec des objets  divers  les situations vécues si péniblement pour chercher à comprendre ce qui s’était passé et expliquer  quel aurait été l’attitude la plus adéquate et pourquoi ce geste ou cette attitude n’avait pas surgis spontanément. Ainsi, à 19 ans, Simone Ramain venait de découvrir d’une part l’analogie, fondement de tout le RAMAIN et  l’effort d’adaptation comme moteur de l’évolution.

A partir de là, elle ne cesse de changer de poste de travail au point de développer une polyvalence et une adaptabilité qui lui vaut de devenir très rapidement responsable de la formation des ouvrières.

Plus image mentale

Pendant 20 ans, elle explore pour trouver des situations plus problématiques, apprend  des métiers manuels à des personnes aveugles. Expérience décisive qui la conduit à travailler pendant 30 ans avec les populations les plus diverses. En 1936, très fatiguée et malade elle doit se reposer et ne reprend ses activités qu’en 1941 avec des jeunes  dont la plupart venaient de la prostitution. Elle s’attaque alors à la restauration de la personne à travers différents exercices qu’elle  créait.

Après la rencontre et l’aide d’un neurologue/chercheur(le dr P.R Bize), elle va développer une activité inimaginable dans la formation professionnelle ou  la rééducation. En 1951 elle crée l’ARERAM (association pour la rééducation psychomotrice des enfants et réadaptation professionnelle…) et forme des professeurs et des éducateurs. Elle met en forme ce qui deviendra la méthode Ramain.

En 1958, elle se consacre à plein temps au poste de conseillère pédagogique à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Elle regroupe alors  tous les exercices qu’elle a créés dans des dossiers construits sur le même principe :

  • Exercices de caractère apparemment anodin, exigeant peu de prérequis sans lien direct avec le niveau scolaire, la situation professionnelle ou le niveau de qualification. Cela permet de rassembler dans le même groupe des personnes d’horizons très divers. Elle  continue d’approfondir ses recherches et fait évoluer sa pensée, passant de la perspective d’une technique d’éducabilité cognitive à une éducation par laquelle      la personne devient acteur, auteur de son expérience propre (sujet apprenant). Elle s’intéresse particulièrement au mouvement et parle alors d’une pédagogie de la relation : relation à soi et non à une image de soi, un moi concret et perpétuellement mouvant ; relation aux autres, aux objets concrets ou abstraits, relation aux divers centres de note corps.

  • Une seule activité mentale nous permet d’appréhender toutes ces relations simultanément : la: attitude de veille non focalisée qui permet de rester présent à soi-même en train de faire à la différence de la concentration qui se polarise sur un aspect au détriment des autres. Ainsi la personne va percevoir la de la situation à laquelle elle est confrontée, c'est-à-direla saisir dans sa globalité et qu’il va percevoir l’analogie.

La pédagogie RAMAIN nous propose donc un parcours accompagnés de relation à soi et au monde, pour être responsable, acteur, auteur de sa propre vie. Chacun est renvoyé à son propre chemin, ses propres solutions, à sa propre vérité.

Ce chemin d’apprentissage passe par plusieurs étape, non distinctes, mais bien repérable dans un parcours de formation. Dans un premier temps, il s’agit de « faire » et forcément, la relation est centrée sur l’objet. Puis peu à peu on se regarde faire et c’est la découverte et prise de conscience de ses habitudes, de ses automatismes, de ses comportements, de ses réactions affectives, de ses processus d’élaboration. On se libère ainsi de sa relation à l’objet pour être présent à soi-même, disponible à soi et laisser apparaître d’autres processus d’élaboration de la pensée et de l’action, découvrir d’autres possibles.

Comment Simone  Ramain propose –t-elle cette recherche ?

1-Par des situations problématiques et complexes

2-En voulant considérer l’homme dans sa totalité, elle a imaginé ses exercices de manière à ce qu’ils recouvrent les diverses composantes de la personnalité : intellectuelles, affectives et motrice. La dimension intellectuelle et cognitive n’est jamais sollicité seule mais toujours dans un rapport complexe aux autres composantes de la personne. Rester au niveau cognitif ne touche pas la personne dans son existence. L’acte intellectuel seul privilégie la relation à l’objet au détriment de la relation à soi. Simone Ramain considère la dimension du corps  « . » de nombreuses séances de travail sont consacrées à la fréquentation de son corps et le percevant en mouvement «  ».

3- Enfin, Simone Ramain ne donne pas de réponses et n’utilise pas l’exemple ou le modèle pour expliquer ou faire comprendre. Par son engagement dans la situation, chacun trouvera sa réponse à ce moment-là

En résumé : des exercices très structurés sur la forme pour solliciter la complexité de la personne sur les plans cognitifs, affectifs et corporels. Pas de prérequis scolaire. Le travail s’effectue sur la structure mentale, et toujours dans un groupe.

Ici nous parlons de la relation à soi, de se relier à soi.

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